Évaluation de la stratégie de conduite de changement de la commune de Loos-en-Gohelle

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    Présentation

    L’Ademe, au travers d’un protocole de partenariat signé le 7 octobre 2014, a identifié la ville de Loos-en-Gohelle comme étant un démonstrateur de la conduite du changement vers une ville durable. Cette démarche passe en premier lieu par une évaluation visant à caractériser cette stratégie de conduite du changement (SCC), en vérifier l’efficacité et tester sa reproductibilité.

    Loos-en-Gohelle construit son action autour de quatre axes principaux. Le récit ou la volonté de «donner du sens » à l’action. Il y a un lien incarné (événements culturels, écrits, discours) entre la réhabilitation du passé, l’action présente, et la vision de l’avenir. L’implication habitante c’est-à-dire lepartage du pouvoir avec les acteurs, la responsabilisation. L’expérimentation et l’acceptation du risque et enfin une démarche systémique d’agencement des acteurs.

    L’évaluation nous permet de conclure à une certaine efficacité de cette démarche autour de trois attendus qui se vérifient dans les retours que font les acteurs.

    • La SCC contribue assez nettement au changement de posture des acteurs dans un sens favorable au projet du territoire, et cela même s’il y a des résistances plus fortes du fait d’une grande pauvreté et pour la mairie d’une organisation interne mise à rude épreuve.

    • La SCC contribue au cas par cas à l’amélioration de la qualité de l’action publique notamment par une meilleure réponse au besoin (implication habitante), une expertise plus importante et un élu qui use de sa capacité à mobiliser à une échelle supra-locale les moyens humains mais aussi financiers.

    • La SCC contribue à un effet d’entraînement et une prise d’initiative des acteurs du territoire notamment grâce une prise de responsabilité sur l’avenir du territoire et un changement de pratique, le cas échéant en convergence de leurs intérêts propres et d’une dynamique collective, le soutien de la mairie, à l’attractivité dont bénéficie le territoire.

    Toutefois, l’évaluation conclut à la nécessité de travaux complémentaires concernant la reproductibilité et la diffusion de cette pratique. Les deux principaux sont :

    • La confrontation avec d’autres territoires et d’autres collectivités dans une logique d’échanges et d’expérimentations. Pour créer un groupe d’acteurs et surtout pour tendre vers un benchmark.

    • La comptabilisation des effets systémiques. La richesse de cette approche repose sur la combinaison d’objectifs et la multiplication des pratiques vertueuses mais la vérification quantifiée de ces effets, notamment sur le développement global du territoire, est complexe et doit être approfondie.

    Date : 1er juin 2016