Située au cœur du Bassin Minier des Hauts-de-France, Loos-en-Gohelle est une commune de 6500habitants qui a fait le pari de la résilience par la culture et le développement durable après le choc dela fermeture des mines. La résilience est entendue ici comme la faculté à rebondir après un choc ens’appuyant sur les leçons du passé.
Depuis trente ans, la ville a progressivement expérimenté, développé et conceptualisé une méthodede conduite du changement pour opérer la transition du modèle minier, non soutenable, vers unmodèle de développement durable.En 2014, Loos-en-Gohelle a signé un protocole de partenariat avec l’Agence de l’environnement etde la maîtrise de l’énergie (ADEME) qui l’a reconnue « démonstrateur national de la conduite duchangement vers la ville durable ».
La « méthode loossoise » donne des résultats concrets : capacitation et démocratie locale, transitionénergétique, système alimentaire, biodiversité, éco-construction, action sociale, développementéconomique… Elle contribue à mettre en place, avec les acteurs, les associations, les entreprises, lescollectivités du territoire, les bases d’un « écosystème coopératif territorialisé ».
Elle s’appuie sur la participation systématique des habitants, qu’elle considère comme des acteursengagés dans la transformation de la ville. Loin d’être un supplément d’âme, l’implication habitanteest centrale. Il ne peut y avoir de transition écologique sans transition économique, ni de transitionéconomique sans transition démocratique.
Cette méthode et cette expérience constituent un « patrimoine collectif immatériel » que le présentréférentiel tente de cristalliser et de partager. Il vise à en expliquer les fondements méthodologiqueset conceptuels, à en raconter la trajectoire et à en évaluer la portée. Il étudie ce par quoi lacommune est passée, quelles ont été les mesures mises en place, les réussites et les limites afin d’entirer des conclusions utiles, pour elle-même et pour d’autres.