Le conseil d’administration de la Fabrique des transitions s’est réuni le 3 mars dernier pour travailler à la définition de la stratégie de l’association pour les prochaines années, en s’appuyant sur les conclusions de l’Assemblée des Alli·és 2024 et en vue de l’Assemblée Générale Ordinaire du 27 juin. Cette stratégie sera enrichie et complétée lors des prochains conseils d’administration. En voici quelques éléments.
Tout d’abord, le conseil d’administration regorge de ressources ! Des publications et des outils qui sont déjà disponibles ou à paraître :
- la refonte du site web du Centre Ressource du Développement Durable des Hauts-de-France (Cerdd) avec une « cerdd’othèque » à venir ;
- le guide « ressources humaines et transition écologique » du Lierre qui plaide pour une évolution des métiers du secteur public ;
- les enseignements de l’expérimentation « Nouvelles mesures » menée par la 27ème Région sur les liens entre transition écologique et gestion et la nécessité de repolitiser la comptabilité publique ;
- une boîte à outils à paraître sur les environnements alimentaires proposée par ALTAA ;
- une autre boîte à outils à paraître sur la sobriété proposée par Virage Énergie, en plus de deux publications sur les croisements entre genres et transition énergétique d’une part, et sur la démocratie énergétique d’autre part, en lien avec d’autres organisations.
Ensuite, de nombreux travaux sont à l’œuvre parmi les membres du conseil d’administration et de l’association :
- la création de l’École du Dialogue territorial Hauts de France par le Cerdd et l’association Geyser ;
- l’accompagnement au développement d’écosystèmes territorialisés par ATEMIS avec l’ADEME, en plus de deux expérimentations menées dans le nord et le sud de la France ;
- la poursuite des écoutes territoriales dans la vallée de la Roya et le renforcement des croisements entre transition écologique et justice sociale à travers une journée d’étude à venir en Haute-Garonne pour l’UNADEL ;
- des travaux sur la maturité coopérative dans les territoires Zéro Chômeurs de longue durée menés par le Labo de l’ESS ;
- un chantier à venir pour le Réseau Cler sur l’identification des différents outils d’animation de la transition dans les territoires pour en faciliter la lecture, en lien avec d’autres organisations ;
- un travail sur les paysages de l’ébriété par Virage Énergie avec le collectif PAP, en plus du renforcement de ses coopérations transfrontalières avec la Wallonie dans le cadre d’un projet européen ;
- l’alliance des villes d’Annecy, Chambery et Grenoble autour des enjeux d’imaginaires liés à la montagne ;
- un travail au long cours mené par le Collège des transitions écologiques et sociétales sur les modes de vie, la facilitation du dialogue territorial autour de l’eau, sur les coopérations nécessaires à la massification des ENR, sur la prospective territoriale à travers des cycles de formation faisant écho aux enjeux de transmission impliqués par les élections municipales de 2026 ;
- un temps d’échange sur l’évaluation des politiques publiques organisé par la Ville de Malaunay avec l’INSET Dunkerque.
En écho avec le contexte brûlant, quelques plusieurs de réflexions ressortent des échanges dont voici un aperçu non-exhaustif :
- sur la manière de produire des ressources pour qu’elles soient réellement appropriée par le public dans un contexte de foisonnement ;
- sur la nécessité de porter la sobriété et de clarifier collectivement ce qu’on met réellement derrière ce terme ;
- sur l’importance de s’allier plus encore avec les acteur·ices économiques, que ce soit au niveau des organisations mais aussi et surtout à l’échelle locale ;
- sur le besoin de mieux rendre compte et évaluer nos effets et impacts : une manière de montrer que les transitions, localement, ne sont pas que punitives, destructrices d’emplois, réservées à une petite partie de la population, et qu’elles suscitent des transformations profondes et justes ;
- sur le besoin de transmission, entre élu-agent-DGS, mais aussi au sein du territoire, pour que les démarches de transitions tiennent au-delà des mandats ;
sur la manière d’améliorer les coopérations, que ce soit à l’échelle territoriale, entre différentes échelles, autour d’une thématique donnée ou avec les acteurs économiques en particulier ;
- sur le rôle des institutions (financeurs, collectivités...) face à la montée d’idées et de postures autoritaires ;
sur les croisements entre transition écologique et justice sociale, notamment dans un contexte de « backlash » écologique ;
- sur le besoin de repenser nos modes de financement, de manière plus soudée et collective, à l’heure les modèles économiques de nombreuses structures alliées sont mises en danger ;
- et toujours en lien avec le contexte, sur la notion de résistances – si possible créatives !
Enfin, des rendez-vous se profilent :
- les rencontres techniques des Pôles et des Pays les 12 et 13 juin à Morlaix ;
- les rencontres TEPOS en septembre dans les Pays de la Loire ;
- les rencontres ALTAA en novembre ;
- les universités AFTERRES les 25 et 26 novembre à Toulouse.