La transition est fondamentalement systémique, c’est-à-dire qu’elle implique des changements de regards, d’imaginaires, de postures, de manières de faire pour être en mesure d’appréhender tous les enjeux interreliés qu’elle soulève.
Les territoires sont appelés à devenir des acteurs décisifs de la transition à conduire. Pour jouer ce rôle moteur, les obstacles sont encore nombreux, alors que les difficultés s’accumulent et que l’urgence se fait de plus en plus pressante : il faut notamment repenser les méthodes de coopération en interne et en externe et trouver les ressources pour animer un projet de territoire. Solliciter des tiers extérieurs pour être accompagné dans cette démarche et s’outiller peut être une solution.
Cependant, bien que ces accompagnements individuels soient importants, ils ne peuvent suffire à répondre aux exigences des transitions. Nous avons profondément besoin de créer des « communautés apprenantes » de territoires, en renforçant les coopérations à l’échelle régionale, en s’appuyant sur des ressources partagées, en s’inspirant des réussites des uns et des échecs des autres, en construisant une réelle dynamique sur le temps long, de manière à embarquer l’ensemble de l’écosystème interterritorial d’une région.
Pour ce faire, les accompagnements individuels au coup par coup ne suffisent plus. C’est pourquoi la Fabrique des transitions privilégie les accompagnements « en cohorte », c’est-à-dire de groupes de territoires. Le principe ? Accompagner ensemble plusieurs territoires et leurs écosystèmes d’acteurs (les « 4 Fantastiques » des territoires en transition) de différentes tailles et couleurs politiques : au-delà de leurs spécificités propres, ils partagent des enjeux structurels communs.