Tic tac tic tac…. Il y a d’un côté la course contre le dérèglement climatique et le dépassement des limites planétaires… et de l’autre la course aux économies !
Aux Etats-Unis, les « cost-killers », littéralement les « tueur·euses de coûts », incarnés par le DOGE d’Elon Musk, cherchent à réduire drastiquement les budgets et postes des Agences pour le développement international, pour l’éducation ou encore la protection de l’environnement, jugées « inefficaces ».Cette petite musique se diffuse aussi en France ces dernières semaines où des agences pour la transition écologique (OFB, ADEME, CEREMA, Météo France) sont la cible de critiques sur leur manque « d’efficacité » ou leurs « normes excessives », proposant de réduire leurs budgets, voire même parfois de les supprimer tout bonnement.
Derrière ces attaques, sommes-nous en train de perdre le sens et la pertinence de l’accompagnement à la transition, des services publics et plus largement, de l’intérêt général ?
Pourtant, comme le rappelle la tribune du Lierre, « affaiblir ou supprimer ces opérateurs ne se soldera ni par une augmentation de l’efficience de l’action publique, ni par de réelles économies budgétaires de court terme, ni par des gains à long terme. Cela risque même d’augmenter les coûts de l’inaction environnementale qui grèvent toujours plus les budgets de l’État (coûts de dépollution de l’eau, de santé, de soutien des agriculteurs face aux aléas climatiques…). »
Il faut donc soutenir ceux qui nous soutiennent. L’ADEME, c’est une ingénierie technique et sociétale, l’accompagnement de territoires pionniers comme ceux plus récents, un investissement dans la recherche... En réponse aux attaques, son Président rappelle d’ailleurs dans une lettre ouverte que « 92% du budget de l’ADEME » finance directement des projets « pour accompagner les collectivités et les entreprises dans la transition écologique », « avec 5000 entreprises et 2000 collectivités » accompagnés rien qu’en 2024 et un réseau de 3600 élu·es locaux·ales. Combien d’économies et d’évitement de crises futures cela représente-t-il ?
Si ces attaques ne sont pas anodines, nos petites victoires du quotidien ne le sont pas non plus.
À notre humble échelle, les 8 territoires accompagnés en Occitane partagent leurs réussites ; en Grand-Est, les territoires de la cohorte régionale font rimer transition écologique et économique ; du côté des alliés, on essaie de faire des COP régionales de véritable espaces d’arbitrage et de remontée des besoins depuis les territoires...
Dans le brouillard actuel, les Actes de l’Assemblée des Allié·es 2024 constituent une boussole pour trouver son chemin, entre post-fascisme et post-croissance, en proposant des pistes stratégiques pour naviguer dans les transitions.Continuons à œuvrer localement - en montrant par l’exemple la valeur de ce que nous portons - et à incarner la puissance du nouveau modèle global que nous construisons ensemble au sein de l’Alliance !
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